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Référence bibliographique
Aranyossy, J.F. et B. Ndiaye (1993). Étude
et modélisation
de la formation des dépressions piézométriques en Afrique
sahelienne. Rev.
Sci. Eau, 6 (1) : 81-96.
Texte
intégral (PDF)
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Résumé
Parmi les différentes théories généralement
considérées pour expliquer la formation et l'entretien des dépressions
piézométriques régionales : surexploitation ; drainage
profond ; tectonique subsidente ; réajustement du niveau marin ; reprise évapotranspiratoire,
seule la dernière semble pouvoir s'appliquer à l'ensemble des
cas décrits en zone sahélienne. Les études hydrogéologiques
en cours dans cette région, et notamment les résultats des isotopes
de l'environnement, mettent en effet en évidence le rôle prépondérent
des transferts verticaux sur les écoulements latéraux.
Le schéma conceptuel présenté est basé sur les
hypothèses suivantes: considérant une nappe libre alimentée
par ses bordures, en milieu à faible perméabilité ; (1)
il existe, en tout point de la nappe, un déficit entre l'infiltration
saisonnière et la reprise évapotranspiratoire ; (2) infiltration, évapotranspiration
et déficit décroissent de façon exponentielle avec la
profondeur de la nappe ; (3) la piézométrie actuelle est le résultat
d'une évolution commencée depuis la fin d'une période
humide correspondant au remplissage maximun de la nappe (dernier pluvial Holocène
pour les grandes dépressions sahéliennes).
Dans un premier temps, la validité de ce schéma est testée à l'aide
d'un modèle analytique simple prenant en compte les caractéristiques
climatiques (évolution temporelle du déficit hydrique), les propriétés
hydrodynamiques (perméabilité, coefficient d'emmagasinement)
et le « pouvoir évaporatoire » du sol (« facteur de
forme » k). Ce dernier, expression principalement de la texture du terrain,
apparaît logiquement comme le paramètre le plus sensible pour
le modèle.
Un modèle transitoire unidimensionnel est ensuite présenté afin
de simuler la baisse piézométrique entre deux limites à potentiel
constant. La surface piézométrique obtenue semble en accord avec
les données observées sur le terrain.
Mots clés
Hydrogéologie, dépressions piézométriques,
Sahel, isotopes, modèles mathématiques, paléohydrologie,
bilan hydrique.
Correspondance
Aranyossy, J.F., Projet AIEA RAF/8/012, PNUD, BP 154,
Dakar, Sénégal
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